Bonne année !
Notre association vous présente ses meilleurs voeux pour l’année à venir. En espérant qu’elle sera l’année de la prise de conscience nécessaire pour préserver notre nature et le patrimoine qui nous a été légué. Rappelons la fable du laboureur et de ses enfants de notre bon Jean de la Fontaine. Prenons soin de notre héritage et nous trouverons le trésor caché à l’intérieur.
Notre patrimoine c’est aussi nos traditions.
* La tradition du gui. Depuis la nuit des temps, l’on accroche une boule de gui (Viscum album) à sa porte ou dans la maison. Cette tradition d’origine celtique fut reprise par les romains comme gage de prospérité et de santé dans les fêtes du solstice d’hiver que les chrétiens transformèrent en célébration de la Nativité.
Outre la réputation de protéger contre les malédictions, il symbolisait l’amour et la paix. Le gui était aussi connu pour ses vertus médicales et ramassé par les druides à l’aide d’une serpe d’or. On confère aux feuilles une action cardiovasculaire et diurétique. Le gui a des propriétés antispasmodiques. Certains lui attribuent même une action antitumorale.
Le gui est une plante parasite chlorophylienne. Elle est dite épiphyte car elle vit sur un autre végétal dans lequel il plante ses suçoirs pour y pomper la sève brute. Le gui est dioïque, c’est à dire qu’il existe des plants à fleurs femelles et d’autres à fleurs mâles. Ses fruits sont toxiques pour l’homme mais consommés par certains oiseaux, les grives notamment, la mésange bleue(Cyanistes caeruleus) et la sittelle torchepot (Sitta europaea) qui participent à sa dissémination eu égard à la viscosité de la pulpe du fruit. Sa prolifération a été reliée au changement climatique.
La toxicité du fruit dépend de l’espèce parasitée. Il peut provoquer un œdème pharyngé, des troubles respiratoires et une chute de la tension artérielle.
Autrefois les fruits du gui étaient utilisés, macérés, fermentés et cuits, pour donner une colle très adhésive qui servait de glu (glu des oiseleurs) pour piéger les oiseaux.
* La tradition de l’Epiphanie. Cette fête remonte aux romains qui célébraient les Saturnales et où, déjà, une fève était cachée pour désigner un roi éphémère. Cette tradition païenne fut reprise par les chrétiens en y associant les rois mages. Durant le Moyen-âge, cette fête s’ouvrit à l’idée du partage. Une part du gâteau, la part de Dieu, était réservée à un mendiant de passage. La révolution voulut d’interdire cette tradition sans succès et dut se résigner à la transformer en galette de l’Egalité… en supprimant la fève!
En espérant vous revoir bientôt,
Saint Restitut Nature & Patrimoine