Début octobre, notre village découvrait en son coeur des sépultures et des vestiges très anciens (Voir article dessus). Cela, à la suite de travaux de recherche préalable aux travaux d’aménagement du centre du village. L’on savait qu’existait autour de l’église l’ancien cimetière déménagé autour de 1873. A l’évidence, le sous-sol a encore beaucoup à nous dire. Dans ce contexte, nous déplorons que la mairie ait d’emblée déclaré qu’elle n’avait pas les moyens de poursuivre les fouilles. Dans l’attente de l’avis de L’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) qui sera rendu en janvier prochain, nous devons réclamer avec force la poursuite des recherches afin de lire l’histoire enfouie sous nos pieds. Nous publions un communiqué en ce sens (Voir communiqué ci-dessous).
Communique de Presse
Saint-Restitut : l’histoire refait surface
Dans le contexte des travaux d’aménagement de la place de l’église, des fouilles menées par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) ont mis à jour des sépultures et des vestiges de constructions. L’INRAP devrait rendre son rapport sur l’importance de ces vestiges en janvier 2025.
Rappelons que c’est sous la place de l’église que résidait l’ancien cimetière déménagé autour de 1873.
Pour nous, association de défense et de mise en valeur du patrimoine, c’est une occasion unique de procéder à des fouilles complètes du site afin d’en apprécier la valeur et les enseignements. Il nous semble vital d’aller à la rencontre du passé, puisqu’il peut nous éclairer sur l’origine du village et sur celle de son monument principal. De surcroît, pour certains d’entre nous, il se peut aussi que les sépultures soient celles de nos ancêtres. Il ne faut pas laisser enfouie notre histoire à quelques pas de nous.
C’est pourquoi, nous sommes inquiets d’apprendre que la municipalité a d’ores et déjà déclaré qu’elle n’avait pas les finances pour assurer la suite des opérations (Articles du Dauphiné Libéré du 20/10/2024 et de La Tribune du 24/10/2024).
Nous devons avoir l’ambition de relever ce défi et rechercher pour cela des financements croisés (Département, Région, Etat,..) pour poursuivre les recherches.
Nous ne voudrions pas que, par manque de moyen ou par facilité, le choix d’abandonner ce patrimoine soit acté comme ce fut le cas dans les années 60 par la ville de Marseille qui, dans le contexte du projet immobilier du Centre Bourse, avait décidé de noyer dans le béton une partie des vestiges du Lacydon.
Enfin, suivant l’évaluation de la richesse du site, l’aménagement de la place de l’église pourrait être modifié en conséquence, en y adjoignant un projet de vestiges à ciel ouvert, une sorte de musée déambulatoire, qui donnerait encore plus de cachet à notre village.
Dans cet esprit, nous allons solliciter les autorités compétentes en leur disant notre préoccupation quant à l’abandon des recherches et notre demande de mise en valeur du site.
Saint Restitut Nature & Patrimoine (3/11/2024)